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Deux nouveaux professeur.es à la Faculté de droit

La Faculté de droit de l’Université de Montréal souhaite la bienvenue à deux nouveaux membres de son corps professoral en droit judiciaire!

Shana Chaffai-Parent, passionnée par les questions d’accès à la justice, elle s’intéresse à la procédure civile, au droit de la preuve et aux modes privés de prévention et de règlement des différends. Elle travaille plus particulièrement sur le fonctionnement des tribunaux, les fondements de la procédure civile et la preuve par expertise. Sa thèse, intitulée Déconstruire le principe de contradiction dans l’instance civile, établit comment le principe de contradiction, en raison de sa valeur symbolique et de son effet structurant, constitue un facteur de résistance au changement dans le système de justice. Ses travaux ont notamment été appuyés par le Conseil de recherche en sciences humaines du Canada, la Fondation du Barreau du Québec et le l'Institut canadien d'études juridiques supérieures. Shana Chaffai-Parent agit actuellement comme chercheuse affiliée au projet interuniversitaire Accès au droit et à la justice (ADAJ) dans le chantier sur l’expertise, en plus de siéger sur son conseil scientifique. Elle est également impliquée dans les activités du Laboratoire sur les actions collectives de l’Université de Montréal, de la Chaire Jean-Louis Baudouin en droit civil et du groupe RéForMa. Depuis 2017, elle enseigne le droit judiciaire au baccalauréat en droit à l’Université de Montréal. Avant d’entreprendre sa carrière académique, Shana Chaffai-Parent a pratiqué comme avocate en litige civil dans un cabinet national. Elle est membre du Barreau du Québec depuis 2013, et est impliquée dans plusieurs associations professionnelles.

Patrick Garon-Sayegh est avocat, docteur en droit de l’Université de Toronto et bioéthicien. Ses travaux focalisent sur des questions fondamentales liées à la preuve et situées à l’intersection de la philosophie des sciences, de la philosophie du droit, et de la rhétorique (théorie de l’argumentation). Il étudie notamment comment la preuve et l’expertise scientifique sont mobilisées dans le cadre de désaccords de nature médicale. Cette étude passe, entre autres, par l’analyse des stratégies d’argumentation que les juristes et experts médicaux déploient en pratique, à des fins concrètes, dans le cadre de litiges en responsabilité médicale. Patrick examine aussi le travail d’interprétation exigé des praticiens — juridiques et médicaux — lorsqu’ils doivent passer de normes générales à un cas particulier. Il démontre que même les éléments de preuve les plus objectifs (des notes de suivi médical, par exemple) peuvent être imbus d’une signification morale. De manière générale, ses travaux cherchent à jeter un regard nouveau sur des mots clef du droit positif — tels que l’expert et la faute — tout en approfondissant notre compréhension de la pratique du droit et de l’entremêlement des savoirs juridiques et scientifiques.