Les 14 et 15 juillet derniers, le professeur Harith Al-Dabbagh a pris part au congrès international « Minority Law in Arab States: Governing Religious Diversity », organisé à l’Institut Max Planck de droit international privé et comparé, à Hambourg.
Cet événement d’envergure, qui a réuni quelque 22 conférenciers issus de quatre continents, s’est déroulé sous une approche résolument pluridisciplinaire — juridique, politique, anthropologique et historique — afin d’examiner les multiples dimensions du droit de la famille et des successions applicable aux minorités non musulmanes dans les pays arabes.
Invité à intervenir au sein du panel consacré à l’Irak, le professeur Al-Dabbagh a traité de la fragmentation croissante du droit du statut personnel dans le pays depuis 2003, notamment en fonction des lignes sectaires. Il a mis en lumière les conséquences de l’éclatement du Code du statut personnel de 1959 et l’instauration récente d’un nouveau régime juridique propre à la communauté chiite.
Son intervention a souligné les défis majeurs liés à la coexistence actuelle de près de 20 statuts religieux différents sur le territoire irakien. Il a notamment abordé la difficulté d’articuler ces normes entre elles, les conflits de lois internes que cela génère, ainsi que les effets délétères de ce pluralisme juridique extrême sur les principes d’égalité et de non-discrimination — en particulier pour les femmes et les enfants.










