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Des diplômés juristes s'illustrent à La Haye

De nombreux juristes québécois font leur marque en droit international à La Haye, où se trouve la Cour pénale internationale, chargée de juger les criminels de guerre. Parmi ces juristes figurent plusieurs diplômés de l'Université de Montréal.

 

«Depuis plus de 20 ans, nous offrons des cours sur les conflits armés et le droit international dans notre baccalauréat, mentionne Daniel Turp, professeur à la Faculté de droit de l'UdeM et spécialiste du droit constitutionnel. De plus, nos étudiants connaissent tant la common law que le droit civil et la plupart savent s'exprimer en français et en anglais. Cela peut expliquer en partie le fait qu'ils sont appréciés là-bas.»

Des juristes comme Louise Arbour, qui a fait une licence en droit à l'UdeM en 1970, ont ouvert la voie à ces experts reconnus mondialement. Procureure en chef du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) et du Tribunal pénal international pour le Rwanda durant les années 90, Mme Arbour a beaucoup contribué à faire connaître les procédures criminelles et les droits de l'homme en situation de guerre.

Dans un article de La Presse du 9 janvier portant sur la présence des Québécois, dont des diplômés de l'Université de Montréal, à La Haye, le journaliste Samuel Larochelle écrit que l'un d'eux, Stéphane Bourgon, «a rejoint le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie en 1998 et représenté de nombreux accusés, dont le général Milošević». Depuis son arrivée à La Haye, M. Bourgon a été maître de stage pour plus de 30 nouveaux avocats québécois.

Conseillère juridique à la Division d'appel de la Cour pénale internationale depuis 2013, la Montréalaise Savina Savidis a fait une maîtrise en psychologie à l'UdeM avant de suivre une formation en droit à l'Université McGill. Elle possède une longue feuille de route en matière de droit international comme experte et comme bénévole, notamment auprès d'organismes d'aide aux réfugiés.

Le nom de Marie-Hélène Proulx peut s'ajouter à cette liste. Diplômée de l'UdeM et du Centre universitaire de droit international humanitaire de Genève, elle a été juriste au TPIY et à la Cour pénale internationale.

Les juristes en début de carrière sont nombreux à effectuer un stage à La Haye, cette ville des Pays-Bas qu'on peut qualifier de capitale mondiale du droit international, car elle abrite plusieurs établissements liés à la discipline. Daniel Turp est lui-même le premier Québécois à avoir obtenu un diplôme de l'Académie de droit international de La Haye, en 1995. Il y a aussi enseigné. Haut lieu du droit pénal international, cette école attire les meilleurs experts du monde juridique.

À quand une maîtrise en droit international à l'Université de Montréal? «L'idée fait son chemin», résume le professeur Turp.

Mathieu-Robert Sauvé