Bradley Wiseman, Marie-Pier Fullum-Lavery et Michel Morin, Le rapatriement d’articles culturels autochtones détenus par des musées américains et canadiens, (2021-2022) 51-1, Revue d'études autochtones 33–48
Résumé
La restitution des articles culturels autochtones détenus par des musées canadiens et américains peut contribuer dans une certaine mesure à réparer les torts découlant de l’héritage du colonialisme et du génocide culturel en exhumant et en remettant en valeur l’histoire et la culture autochtones. Cet article présente le cadre juridique canadien applicable au rapatriement d’articles culturels autochtones, de même que la législation et les décisions administratives américaines pertinentes et de nouvelles avenues de collaboration entre communautés autochtones et musées. Le cadre législatif canadien est largement incomplet et crée des obstacles pour les communautés autochtones qui demandent la restitution d’artefacts et laisse beaucoup trop de place à la bonne volonté des musées. En revanche, le cadre juridique américain, bien qu’imparfait, est beaucoup plus détaillé et exige la pleine participation des Autochtones. Cet article peut présenter un intérêt particulier pour les chercheurs et les représentants communautaires qui doivent naviguer entre les écueils juridiques des demandes de rapatriement.
Abstract
The restitution of Indigenous cultural artifacts held by Canadian and American museums can play a part in repairing the legacy of colonialism and cultural genocide by bringing Indigenous history and culture to the forefront and by contributing to the healing of these communities. This article examines the Canadian legal framework for the repatriation of Indigenous cultural items, relevant American legislation and administrative decisions in this matter, and emerging opportunities for collaboration between Indigenous communities and museums. Canada’s legislative framework is largely incomplete and creates obstacles for the restitution of artifacts by Indigenous communities, as it relies too much on the goodwill of museums. In contrast, the American legal framework, while imperfect, is much more detailed and guarantees the full participation of Indigenous peoples. This article may be of particular interest to researchers and community representatives navigating the treacherous legal waters of repatriation requests.