Laurence Mathurin, LL.B. 2011
Avocate spécialiste en conditions de travail dans le secteur de la santé et services sociaux
Lorsque Laurence Mathurin était enfant, sa principale occupation était de dévorer tous les livres qu’elle dénichait. Un jour, plongée dans sa lecture, elle eut un moment de distraction pendant lequel elle se surprit à écouter les dialogues d’un soap opera que sa grand-mère suivait religieusement. Étant dans une autre pièce et ne voyant pas les personnages à l’écran, elle fut surtout captivée par les dialogues qui révélaient les scènes d’un procès.
La fillette fut alors convaincue de s’être découvert une passion pour Les feux de l’amour mais, une fois le verdict tombé, elle réalisa qu’elle avait surtout été impressionnée par la performance de l’acteur qui jouait l’avocat. Elle se souvient même du nom du personnage : John Silva.
Comme son grand-père était avocat en Haïti, lorsqu’elle annonça à sa famille qu’elle voulait être avocate, elle fut tout de suite encouragée à suivre cette voie. Plusieurs années plus tard, elle s’inscrivit à la Faculté de droit de l’Université de Montréal et y fut acceptée. Durant son passage, elle profita pleinement de tout ce que la Faculté offrait : des conférences diversifiées, des professeurs émérites ainsi que des programmes à l’étranger. Elle s’investit aussi dans la vie étudiante, y étant notamment présidente du comité de débats dans lequel elle introduisit plusieurs nouvelles idées.
Les longues heures passées à la bibliothèque furent payantes puisqu’elle fut assermentée il y a de cela quelques années après un stage très formateur à l’Aide juridique de Montréal. Elle y représenta des personnes particulièrement vulnérables dans la défense de leurs droits et œuvra par la suite dans le domaine de la faillite et de l’insolvabilité. Aujourd’hui, Me Mathurin a le plaisir de servir ses concitoyens en travaillant au sein du gouvernement en relations du travail et en émettant des recommandations sur divers mandats ministériels.
Une expression très courante circule dans le milieu : « Le droit mène à tout ». Constater à quel point cette phrase est véridique fut un choc pour elle, car elle était entrée en droit avec un chemin tracé en tête : suivre les pas de John Silva… et d’autres personnages de l’univers télévisuel tels qu’Ally McBeal. Durant son parcours, Laurence Mathurin crut s’être égarée, car elle ne se trouva pas où elle prévoyait devoir être. Toutefois, elle a su frayer son propre chemin avec ses apprentissages et ses expériences, malgré certains sentiers plus sinueux et quelques pas hésitants par moments.
L’important est de continuer d’avancer et de garder le sourire. Une citation, de source anonyme, l’accompagne toujours : « Sourire est la meilleure façon de montrer les dents au destin. »
Elle est toujours impressionnée, à la rencontre d’amis avocats, par la diversité des routes empruntées par tous et toutes et la manière dont chacun façonne chaque jour le métier qu’il ou elle pratique.
Depuis quelque temps, Laurence Mathurin se consacre davantage à son travail, et comme elle aime encore la lecture, elle essaie de prendre du temps pour consommer tous ces bouquins qui garnissent sa bibliothèque. Cependant, elle aspire à s’impliquer davantage dans d’autres activités, comme profiter de ses dernières années au Jeune Barreau de Montréal, afin de contribuer à leurs réalisations, comme elle le faisait en début de carrière. Elle souhaiterait également se remettre au bénévolat, si possible auprès des jeunes ou dans le domaine artistique. Elle aime beaucoup l’art et adore fréquenter des vernissages, se perdre dans des marchés d’exposants, aller au théâtre ou savourer un spectacle musical. Pour Me Mathurin, une voie alternative au droit aurait certainement été l’histoire de l’art.