Spécialiste reconnu des actions collectives, le professeur Pierre-Claude Lafond nous livre « librement » ses constats et ses réflexions sur la pratique de cette procédure au Québec après plus de 40 années d'expérimentation, au moment où ce secteur est en pleine croissance et où la jurisprudence et la doctrine sont plus abondantes que jamais. Appuyé d'entrevues menées auprès de la magistrature et des praticiens et enrichi de l'expérience du droit comparé, cet ouvrage fait état des pratiques qui ont cours sur le « marché lucratif » des actions collectives et des possibles dérives déontologiques et éthiques. En effet, les aspects éthiques découlant des poursuites collectives sont nombreux, troublants, complexes, et méritent attention, une attention trop rarement abordée dans la doctrine québécoise.
L'action collective n'est certes pas le problème, mais l'abus qu'on en fait dans la pratique. L'auteur demeure profondément convaincu de l'utilité sociale de l'action collective, et c'est parce qu'il y croit qu'il n'a d'autre choix que d'entretenir l'espoir de changements.
Dans cette perspective, l'ouvrage propose des pistes de solution aux problèmes identifiés et invite les praticiens à développer une conscience éthique en accord avec les objectifs d'accès à la justice de l'action collective établis par le législateur et les tribunaux. Fruit d'un long travail, il est le résultat d'un chantier de recherche réalisé dans le cadre du vaste projet ADAJ -Accès au droit et accès à la justice
Éditions Yvon Blais