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Entretien avec un des fondateurs du CRDP, l’honorable Marc Lalonde

Le Centre de recherche en droit public fête cette année son 60e anniversaire. Le Réseau des diplômés et des donateurs de l’Université de Montréal a eu le privilège d’échanger avec l’honorable Marc Lalonde, l’un de ses fondateurs.

L’Honorable Marc Lalonde

RDD : M. Lalonde, qu’est-ce qui vous a amené à participer à la création de l’Institut de recherche en droit public, qui deviendra le Centre de recherche en droit public il y a 60 ans cette année?

ML : Dès mes études à la faculté, je m’intéressais au droit public. Ma thèse de maîtrise en droit portait sur la loi canadienne sur les coalitions. Lorsque j’ai poursuivi mes études à l’Université d’Oxford, je me suis concentré sur les sciences économiques et la philosophie politique. À mon retour d’Angleterre, j’ai été professeur à la Faculté de droit de l’Université de Montréal pendant deux ans, enseignant les sciences économiques et le droit commercial. Subséquemment, alors que je travaillais à Ottawa, j’ai reçu une invitation de Guy Favreau, également diplômé de la Faculté de droit de l’Université de Montréal, alors sous-ministre de la Justice, pour prendre la pratique (ce que je fis) de Paul Gérin-Lajoie (aussi diplômé de la Faculté), qui avait été nommé ministre de la Jeunesse (qui devint subséquemment ministre de l’Éducation) dans le gouvernement Lesage élu en 1960. À cette époque, Paul Gérin-Lajoie et Jean Beetz (premier directeur du CRDP), souhaitaient élargir le droit public au sein de la Faculté. Jean Beetz était un bon ami, depuis nos études classiques au collège de Saint-Laurent. Jean et moi avons alors entrepris des démarches auprès de la direction de la faculté afin d’autoriser la création d’un centre de recherche en droit public, ce qui fut éventuellement approuvé, à condition d’avoir le soutien financier nécessaire du gouvernement. Nous fîmes alors rapport à Paul Gérin-Lajoie qui obtint rapidement la participation du gouvernement québécois à la création de l’Institut de recherche en droit public (qui est devenu le Centre de recherche en droit public) en versant à la Faculté de droit de l’Université de Montréal une somme de $ 50 000. Paul Gérin-Lajoie, soulignait lors de l’inauguration de l’Institut que « l’Université n’a de comptes à rendre qu’à la vérité. »

RDD : Selon vous, comment le Centre de recherche en droit public a transformé le paysage social du Québec au cours de ces soixante années?

ML : Le Centre de recherche en droit public est resté un lieu de recherche autonome qui a su ne pas tomber dans des batailles politiques. Il est demeuré un centre qui a gardé son indépendance scientifique et a fait avancer le droit public par la qualité de ses travaux de recherche. Le Centre a grandement contribué à l’avancement scientifique dans le domaine du droit public au Québec, voire même au Canada. Le Centre de recherche en droit public est une institution unique, vivante et active et je suis très heureux d’y avoir contribué. 

RDD : Selon vous, quel est le principal enjeu de notre société actuelle que l’équipe de chercheurs du CRDP pourrait parvenir à améliorer?           

ML : Je pense qu’il serait important d’élargir la portée du Centre de recherche en droit public à une dimension internationale. Pour ce faire, le Centre devrait s’allier à des institutions internationales reconnues, qui œuvrent par exemple dans la prévention des conflits et le maintien d’une paix durable dans le monde. Enfin, il est essentiel que les chercheurs associés au Centre puissent bénéficier d’une totale indépendance dans le cadre de leurs travaux. 


Parcours de Marc Lalonde

Diplômé de la Faculté de droit de l’Université de Montréal en 1954, ainsi que des universités d’Oxford et d’Ottawa, l’Honorable Marc Lalonde a fortement et durablement marqué la vie politique et juridique canadienne. Entre 1967 et 1984, il a successivement occupé les postes de Conseiller du Premier ministre Lester B. Pearson, Directeur de cabinet du Premier ministre Pierre Elliot Trudeau, et, après son élection à titre de député fédéral d’Outremont (Montréal) en 1972, ceux de ministre de la Santé et du Bien-être social, ministre des Relations fédérales-provinciales, ministre de la Justice, ministre de l'Énergie, des Mines et des Ressources et ministre des Finances dans les gouvernements de Pierre Elliott Trudeau.  

À l’issue de sa carrière politique, l’Honorable Marc Lalonde s’est distingué au Canada et dans le monde comme juriste spécialiste de l’arbitrage international, notamment en matière de commerce international et de financement de l’entreprise. Associé au sein du cabinet Stikeman Elliott, il a agi comme médiateur et arbitre dans de nombreux dossiers d’envergure, particulièrement au sein de la Chambre de commerce international (Paris) et du Conseil international pour l’arbitrage commercial (ICCA) (La Haye); il a, en outre, œuvré à l’adoption par le Canada des lois-type de la CNUDCI en matière de commerce et d’arbitrage international et a corédigé la section canadienne du International Handbook on Commercial Arbitration de l’ICCA. L’ensemble de son œuvre lui a valu, en 2010, le titre d’« Avocat de l’année » dans la catégorie « Arbitrage international » de l’organisation Best Lawyers in Canada et, en 2011, le Prix du président de l'Association américaine d'arbitrage (AAA). 


Contribuez au Fonds Guy Rocher du CRDP

Pour les 60 ans du Centre de recherche en droit public, la Faculté de droit de l’Université de Montréal crée le Fonds Guy Rocher en hommage à cette figure publique marquante du Québec. Premier chercheur non-juriste du CRDP, il joua un rôle capital de démystificateur de notre société. Joignez-vous à nous en faisant un don aujourd’hui afin de contribuer à la mise en place de ce fonds et participez à garder le CRDP à l’avant-garde de la recherche en droit. 

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