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Eva Derhy, LL.B. 2009

Avocate, agente de marque de commerce et médiatrice accréditée chez Derhy Avocats et Notaires

Eva Derhy a obtenu son diplôme de baccalauréat en droit (LL. B.) en 2009 et est membre du Barreau du Québec depuis 2010. Selon son album de finissants de la 6e année du primaire, elle a toujours su qu’elle voulait être avocate.

Malgré son cheminement au cégep qui la poussait davantage vers des études en sciences de la santé, son processus de réflexion très cartésien et scientifique a très bien su l’aider dans ses études en droit et dans son travail. Outre la pratique du droit, Eva est passionnée par les voyages, l’apprentissage de nouvelles langues, le temps de qualité passé avec sa famille ainsi que les séries télévisées lui en apprenant davantage sur les différentes prisons dans le monde et les crimes non résolus.

Les parents d’Eva, originaires du Maroc et de confession juive, quittèrent leur pays peu après leur mariage pour s’installer à Montréal et y fonder une famille, partant de zéro et promettant un meilleur futur à leur progéniture, le « rêve américain »! Eva grandit donc à Montréal dans un environnement très communautaire et fit ses études dans une école juive qui se donne pour mission de transmettre la culture et les traditions d’origine sépharade (Juifs issus de la péninsule ibérique). La culture sépharade et la religion juive jouèrent indéniablement un grand rôle dans son parcours.

Ayant grandi à Montréal, ville qu’elle qualifie de « petit bijou de l’Amérique du Nord », qui marie le monde entier en harmonisant les richesses de chacun des continents, laisser ses traces dans cette chère ville fut pour elle la vraie possibilité qui lui ouvrit les portes dès le début de sa carrière. Elle est d’ailleurs reconnaissante envers ses parents d’avoir fait le saut et tant de sacrifices afin de lui permettre d’arriver où elle est aujourd’hui.

Alors qu’elle était encore au baccalauréat en droit, Eva travaillait comme adjointe dans un grand cabinet. En voyant ses collègues étudiants, stagiaires et avocats, elle savait que la pratique dans un grand bureau n’était pas pour elle, car elle sentait qu’elle ne rentrerait pas dans le moule. Elle souhaitait évoluer dans un environnement beaucoup plus flexible avec une croissance à son rythme et non selon des barèmes.

Également pendant ses études, elle commença à travailler comme étudiante avec des mandats de recherche pour un avocat pratiquant en solo. Il lui offrit de faire son stage avec lui. Dès le début de sa pratique, même à titre de stagiaire, Eva s’entendit avec les associés du cabinet pour continuer à pratiquer à titre de travailleuse autonome. Cela lui permettait d’étendre ses horizons et son réseau et d’offrir ses services non seulement aux avocats de son étude mais à d’autres également. Rapidement, elle compta parmi sa clientèle plusieurs entreprises et individus, mais aussi plusieurs avocats et notaires qui lui sous-traitaient du travail.

Six mois après son assermentation en 2010, elle s’associa avec les avocats avec qui elle pratiquait et ils formèrent BDG Avocats et Notaires. En 2015, alors que l’entreprise était en pleine croissance et que les équipes grandissaient, ils se mirent à la recherche de nouveaux locaux pour les accueillir. Étant donné que les associés et elle ne trouvèrent pas l’endroit idéal pouvant répondre aux besoins et projets de chacun, ils se séparèrent. C’est ainsi qu’en 2015, Eva fonda Derhy Avocats et Notaires avec son frère, Me Dan Derhy, notaire diplômé à la maîtrise de l’Université de Montréal. Ils s’installèrent à l’angle de Sherbrooke et Peel dans un bureau boutique et familial offrant une ambiance chaleureuse fortement appréciée par leurs collègues et clients. Aujourd’hui, ils sont fiers et reconnaissants de compter sur une équipe dynamique d’environ 20 personnes et sur une clientèle qui se multiplie grâce au bouche-à-oreille des clients satisfaits.

L’un des plus grands défis qu’a dû surmonter Eva est probablement son échec lors de son premier essai à l’examen du Barreau du Québec. Alors que son entourage réussit l’examen de justesse, elle se trouva forcée de retourner derrière ses livres afin de surpasser sa note de 56 %. Elle effectua toutes les démarches possibles : elle consulta son examen avec les professeurs, les spécialistes de chaque domaine et la direction. À chaque étape, elle reçut la même réponse : « Tu aurais dû recevoir ces points, mais je n’ai pas l’autorité pour changer ta note, il faut faire une demande au comité d’examen… » Il lui restait alors une semaine pour étudier en vue de son examen de reprise. Elle passa donc l’examen de reprise et obtint une note de 89 %! Elle savait bien qu’elle maîtrisait sa matière et qu’elle était prête, mais elle a tout de même dû se battre pour surmonter cet échec qui a pesé très lourd à l’époque.

De plus, Eva releva lors de son congé de maternité l’énorme défi de complètement rebâtir une équipe alors que son équipe de cinq employés s’était dissoute. Elle avait alors une clientèle exigeante, plus personne sur qui compter et deux enfants de moins d’un an à la maison. L’expression « jongler avec le travail et la famille » prit alors un tout autre sens!

Si elle avait un conseil à partager avec les étudiants qui sont issus de la diversité à la Faculté de droit, Eva dirait ceci : « Nous avons de la chance de vivre dans une société qui accepte et normalise les différences, mais, on ne se le cache pas, la différence de traitement est encore très présente dans le marché du travail, dans certains bureaux, certaines entreprises, chez certains individus. N’attendez pas que le contenant vous accepte… Créez votre propre contenant, dans la forme et la teneur que vous souhaitez, et remplissez-le du riche contenu que vous apportez! »

Lors de son parcours à l’Université de Montréal, elle fut marquée par le Pr François Chevrette, celui qui assurément l’a le plus mise au défi lors de son parcours. Il était d’ailleurs persuadé qu’elle quitterait le droit, car elle ne comprenait rien au cours d’Introduction au droit. Arrivant d’un programme de sciences, elle n’imaginait pas comment on pouvait apprendre de quelqu’un qui parlait pendant trois heures sans même utiliser son tableau pour expliquer des formules! Elle souligne d’ailleurs le bel héritage qu’a laissé ce professeur à la Faculté.

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