Son inscription en droit a indubitablement été motivée par un désir de comprendre le fonctionnement de sa société, dont d’innombrables facettes sont régies par le droit. Pourtant, seul un groupe de personnes initiées en saisit les rouages; elle voulait faire partie de ce groupe et aider ceux qui y sont étrangers. À la Faculté, elle développa une soif d’apprendre sur le droit qu’elle espère intarissable. Elle se souvient en particulier de discussions stimulantes et de réflexions ayant eu lieu dans ses cours de droit comparé et libertés publiques, enseignés à l’époque respectivement par le P^r Harith Al‑Dabbagh et M^e Geneviève St‑Laurent.

Elle croit fermement que son héritage rwandais a influencé son rapport au droit. À son avis, il y a une richesse immense à la singularité des histoires et expériences vécues des personnes issues de la diversité. Celles-ci leur offrent un regard particulier sur le droit, dont l’étude et l’évolution ne peuvent qu’être bonifiées par la prise en compte de ces perspectives. Elle encourage vivement les étudiantes et étudiants issus de la diversité à les faire valoir. Certes, il peut être ardu de prendre place avec confiance là où l’on se voit peu; ce fut le cas pour elle. Heureusement, le domaine juridique s’hétérogénéise et ces voix diversifiées sont de plus en plus nombreuses. Elle aime bien cette phrase prononcée par Shirley Chisholm, entre autres, première femme afro-américaine membre du Congrès américain : « If they don’t give you a seat at the table, bring a folding chair ». Elle ajouterait, bien humblement : une fois à la table, essayez de l’agrandir pour autrui.